1925 Philippe Hiquily est né à Paris le 27 mars
1927- 1930 vit à Sèvres
1931-1936 vit à Mont-de-Marsan, rencontre le sculpteur Charles Despiau
1936-1944 vit à Orléans
1945 à 1947 court passage à l'école des Beaux arts d'Orléans, puis Il s'engage pour l'Indochine dans la Division Leclerc. Il reçoit des mains du roi Somdet Prachav Sisavang Vong, la médaille de l'Ordre Royal de Luang Prabang.
1948, entre à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts dans l'atelier de Janniot et Gimond où il côtoie César, Michel Guino et Albert Féraud.
1953 Hiquily quitte les Beaux-Arts avec le Prix de Sculpture pour son œuvre Neptune.
1954 Achète un atelier 32 rue Raymond Losserand dans le XIVe arrondissement de Paris. La même année, il met au point la technique dite de « Métal direct » consistant à repousser la tôle et à la souder, inspirée de celle de Gonzalez et des archaïques grecs.
Il fréquente l’atelier de Germaine Richier qui, séduite par son travail, l’encourage et lui passe commande des socles et des sellettes pour ses propres sculptures. Elle l’introduit auprès des collectionneurs, marchands et critiques d’art dont Alain Jouffroy. Rencontre Kijno et Robert Müller.
Il réalise ses premiers mobiles : Fontaine Mobile(1954), Automate (1955), Danseur de corde (1955).
1955 Première exposition à la Galerie de Palmes (Paris). La Bicyclette est achetée par le Musée national d'Art moderne de Paris.
1956 Germaine Richier le fait inviter au 12e Salon de Mai où il exposera jusqu'en 1986. Il présente l'Echassier. Fait la connaissance d'Eve et Henry Miller.
1957 Il commence à utiliser la tôle d'acier rouillée patinée à l'acide phosphorique.
1958 Deuxième exposition particulière, à la galerie du Dragon (Paris) dirigée par Max Clarac-Sérou. Alain Bosquet rédige le texte du catalogue.
Il rencontre Albert Camus avec lequel s'élabore un projet d'adaptation de la Colonie Pénitentiaire de Kafka qui n'aboutit pas. A la Galerie Saint-Augustin de Paris il expose avec Cardenas, Chavignier.
1959 marque le début de son succès outre-atlantique. Il expose à la galerie The Contemporaries à New York. Toutes les œuvres sont vendues le soir du vernissage et le Musée Guggenheim achète une sculpture : Jeux de H. Hiquily est devenu une vedette et va vivre trois mois de fêtes, dîners et réceptions au Rockfeller Center avec Noguchi. Il rencontre les artistes du Pop'art Lichtenstein, Rauschenberg, Jaspers Johns, Rosenquist. Déjeune souvent avec Léo Castelli et rend visite à Edgar Varèse.
De retour à Paris, il reçoit en 1959 le Prix des Critiques lors de la Première Biennale de Paris à laquelle il participe avec sa sculpture Jérémie.
1960 Il participe à un happening « L'Anti-Procès» organisé par Jean-Jacques Lebel et Alain Jouffroy, André Pierre de Mandiargues, le peintre Hunderwasser et Marie-laure de Noailles rencontrée chez la journaliste Ninette Lyon. Rencontre Georges Bataille, Max Ernst et Man Ray. A la Galerie des Quatre Chemins, il expérimente sa Machine à peindre, qu'il a inventée à New York par dérision en réaction à la mode de « l'action painting ».
Utilise un martinet pneumatique anciennement conçu pour réaliser les carrosseries des voitures Citroën.
1961 Hiquily retourne à New York pour une nouvelle exposition à la Galerie The Contemporaries, en compagnie de Jean-Jacques Lebel , et Alain Jouffroy. Ils retrouvent Juliet et Man Ray qui les présentent à Marcel Duchamp.
1962 De retour à Paris, il participe en à un deuxième happening, en exposant un masque d'exorcisme « Pour conjurer l'esprit de catastrophe (...) il faut se livrer à un exorcisme collectif » créé par Jean-Jacques Lebel et réalisé dans la Galerie Raymond Cordier, avec Erro, Malaval, Kudo.
Hiquily utilise une nouvelle machine plus performante pour bomber les tôles : un « Kraftformer ».
« Hiquily » monographie par Alain Jouffroy, aux éditions Georges Fall.
1963 Son ami Roland Penrose lui organise une exposition à l'ICA (Institute of Contemporary Art) de Londres.
Sous le contrôle d'un psychiatre et en présence d'Alain Jouffroy, il expérimente la création sous l'emprise d'une drogue hallucinogène.
Réalise un ensemble de trois mobiles monumentaux de douze mètres de haut, en acier et roulements, installée à Marbella en Espagne.
1964 Il présente une exposition Galerie Claude Bernard en collaboration avec la Galerie du Dragon. La Vicomtesse Marie-Laure de Noailles qui expose comme lui dans cette galerie lui demande de réaliser un petit meuble à partir d'un morceau de porphyre qui retient l'attention d'Henry Samuel. Le décorateur qui travaille déjà avec César, Arnal, Diego Giacometti, Rougemont, passe commande à Hiquily de pièces de mobilier en laiton, pour ses riches collectionneurs.
Commence pour Hiquily une période de recherches plastiques à travers le mobilier et les arts appliqués qu'il considère comme des créations à part entière. Il crée pour les Rothschild, les Van Zuylen, la princesse de Broglie, Jacqueline Delubac et toujours Marie Laure de Noailles.
Il réalise le bureau d'Edmond de Rothschild, ainsi qu'un salon-salle à manger en inox, pour l'appartement Quai Malaquais du collectionneur Robert Haas, dont les éléments sont aujourd'hui édités et proposés depuis 2005 par la galerie Yves Gastou rue Bonaparte.
1965 Jean-Luc Godard tourne « Paris vu par... » dans lequel Hiquily interprète son propre rôle de sculpteur. Chabrol, Rouch, Rohmer qui débutent s'y retrouvent.
Hiquily se rend au Canada pour participer à un symposium au cours duquel il réalise La Caravelle, mobile en acier haut de 5 mètres, conservé au Musée d'Art moderne de Montréal.
1966 Participe aux expositions de groupe « Le Mouvement, l'Objet » Galerie Lacloche (Paris) et « Le Corps » Galerie du Dragon..
Conséquence technique, Hiquily délaisse la tôle rouillée au profit du laiton plus malléable.
Photos de mode dans son atelier pour Issy Miaké par Jean-Loup Sieff qui paraîtront dans Vogue.
1967 Hiquily est invité à Cuba au Salon de Mai « El Salon de Mayo » en compagnie de César, Valério Adami, Arroyo, Recalcati, Wifredo Lam, Cardenas, Roger-Edgar Gillet... Il réalise une œuvre La Campanera et participe à une gigantesque fresque collective. Elle fait partie aujourd'hui de la collection du Musée des Beaux-Arts de La Havane et a été présentée en 2008 à Montréal.
Exposition de groupe « le Portrait » Galerie Claude Bernard (Paris).
1970 Hiquily remporte le Prix William Copley à New York.
1972 Louise de Vilmorin lui commande deux tables basses pour André Malraux et elle-même.
1973 La Galerie Hervé Odermatt (Paris) présente l'exposition Accouplements dont le catalogue est préfacé par Alain Jouffroy. On assiste au retour de l'objet et au mélange des matériaux. Un humour corrosif et un goût de l'autodérision caractérisent ses sculptures dans lesquelles l'objet abolit les frontières avec l'art. Lady Cocofesse constituée de deux noix de coco de mer rapportées d'un séjour aux Séchelles, 08-15 du nom de la mitrailleuse allemande. Son Autoportrait qui parodie le Penseur de Rodin, est surmonté d'une image photographique, un recours qu'il exploite à cette époque.
Expose au Seibu Museum à Osaka et à Tokyo dans le cadre de Master of Modern Culture. Exposition de groupe « Les Masques » Galerie Germain (Paris).
1976 Exposition personnelle à la Galerie Bideau (Paris): Pièges à louves.
Exposition de groupe « Les Boîtes » ARC Paris.
Maison de la Culture d'Amiens première rétrospective : Quarante sculptures de 1954 à 1976. l'Automate Immobile (1963) est volé durant l'exposition.
1977 Salon de Montrouge où il exposera jusqu'en 1983.
1978 Début d'une nouvelle série d'oeuvres mobiles jusqu'en 1984 avec notamment des fontaines, Fontaine-mobile I (1978), Water Games(1982); des sculptures mobiles actionnées par bille d'acier, Bill trappe, Poly-Games (1981), La Chute (1982), et par moteur électrique, Sinusoïde Lady (1984) et Jack Hammer (1984).
1979 Le galeriste hollandais Herman Krikhaar lui commande une fontaine mobile, Fontaine-mobile II.
1980 FIAC Galerie Odermatt, Paris.
Participe à l'exposition « Energie et Mouvement » à la Maison de la Culture à Reims.
1981 La Marathonienne est intégrée dans un parcours de sculptures commanditées par la ville de Vitry-sur-Seine. Elle sera éditée en 2004 dans des formats différents.
1982 exposition « Machines...machines » au Centre Culturel de Brétigny.
1984 FIAC 84, Galerie Fabien Boulakia (Paris) avec des sculptures qui intègrent des vibrations : Jack Hammer (1984) , Sinusoïde Lady (1984).
1985 Hiquily est nommé Chevalier de l'Ordre National des Arts et Lettres, puis Officier en 2010.
Il participe régulièrement à des foires et à des salons internationaux. Biennales Tokyo, Anvers, Grands et Jeunes, Salon de Montrouge, Biennale de Sculpture à Yerres (Essonne) 2007 et 2009, Lacoste (Château du marquis de Sade) Pierre Cardin, 2011 « Le mouvement en sculpture ».
Expose Galerie Eolia (Paris) ses objets et meubles.
1986, il rencontre Patrice Trigano qui lui propose un contrat pour l'édition d'une série de bronzes, dont la réalisation est confiée au fondeur Regis Bocquel.
1988 Exposition Galerie Loft (Paris) : Dessins.
1989 Exposition FIAC 89 Galerie Patrice Trigano (Paris).
1990 « Objets sculptures». Galerie J.G.M. (Paris)
1991 Exposition personnelle Galerie Thierry Salvador.
1992 Il signe un contrat pour le métal direct avec le galeriste. Seconde exposition personnelle Galerie Thierry Salvador et publication d'une importante monographie écrite par François Jonquet, Editions du Cercle d'Art, Paris.
Foire de Bâle, Galerie Patrice Trigano (Paris).
1995 Rétrospective au Couvent des Cordeliers de Châteauroux.
1997 Exposition « Fers 1954-1958 » Galerie J.G.M. (Paris).
1999 Il réalise des œuvres pour l’Hôtel Lutétia et en particulier pour le Ernest Bar et son salon dédiés aux fumeurs de cigare.
2000 Exposition Fers pièces uniques, Galerie Loft (Paris).
2001 Exposition « Fers » Galerie Ratton-Hourdé (Paris).
2003 F.I. A.C. Galerie Patrice Trigano (Paris).
Foire de Bologne Galerie Patrice Trigano (Paris).
2005 Expositions « Mobilier » Galerie Yves Gastou (Paris) et « Bronzes » Galerie Patrice Trigano (Paris) à l'occasion de la parution « Hiquily Bronzes et Mobilier » de Pierre Cabanne (Editions La Différence).
2006 Il devient résident à Tahiti.
2007 Exposition « Hiquily Fers » à la Galerie Ratton-Hourdé.
(Paris).
2010 Son projet de sculpture monumentale pour la ville de Shanghaï dans le cadre de l'Exposition Universelle se concrétise dans le parc de Jing'an. Haute de douze mètres, sa sculpture s'inspire de la Girouette de Marbella.
La Suite Hiquily est inaugurée à l'Hôtel Lutétia.
2011 Exposition à la Galerie Modern Art, Taiwan
2012 Publication du Catalogue Raisonné de l'artiste en deux volumes.
Présentation de sculptures monumentales sur les places Saint-Sulpice et Saint-Germain-des-Prés.
Exposition personnelle à la Galerie Jean-Marc Lelouch (Paris).
Philippe Hiquily est décédé à 88 ans le 27 mars 2013, jour de son anniversaire, à Paris.